L’haltérophile Maude Charron gagne la médaille d’or avec un nouveau record des Jeux du Commonwealth

Gold Coast, Australie (Le 7 avril 2018) – Maude Charron (Rimouski, QC) a fracassé un record d’haltérophilie qui tenait depuis douze ans en laissant loin derrière toutes ses compétitrices chez les 63 kg pour remporter la médaille d’or aux Jeux du Commonwealth de 2018.

En soulevant le poids de départ le plus élevé de 117kg en seconde moitié de compétition, Charron savait déjà que la médaille d’or lui était réservée. Avec une foule enthousiaste qui applaudissait tous ses mouvements, elle savait qu’elle pouvait briser le record de 121 kg à l’épaulé-jeté établi aux Jeux de Melbourne en 2006 par son idole canadienne d’haltérophilie Christine Girard, double médaillée des Jeux du Commonwealth et des Jeux olympiques. 

« On voulait briser le record et soulever 122 kg », a déclaré Charron. « Je l’avais déjà réussi deux fois en compétition – je savais que c’était possible et je voulais vraiment le briser. Avec la foule, l’énergie et leur encouragement, j’ai tout donné. »

En haltérophilie, pour gagner la compétition il faut soulever le plus haut total de poids combiné des deux moitiés de la compétition : l’arraché et l’épaulé-jeté. Dans les deux demies, Charron a dû être patiente et attendre que les 13 autres athlètes complètent leurs trois essais. À 94kg à l’arraché, Charron a soulevé le poids de départ le plus élevé de toutes ses rivales. Réussissant 98 kg à son troisième essai, 6 kg de plus que sa plus proche adversaire, Zoe Smith, d’Angleterre. Elle a récidivé à l’épaulé-jeté.

« En haltérophilie, on ne choisit pas quand sont nos essais parce que ça dépend vraiment de la stratégie et des choix des autres compétiteurs », a partagé Charron. « Mais en me basant sur mes autres compétitions au Canada, je soulève toujours aux deux minutes, ce qui me permet de récupérer plus vite et de faire de mes trois meilleurs essais en succession rapide. »

Avec un essai réussi de 117 kg à son premier épaulé et s’assurant de la médaille d’or, elle a réussi 122 kg à son troisième essai pour briser le record. Elle s’est immédiatement mise à célébrer, au grand plaisir de la foule.

« Je ne sais pas vraiment comment je me sens en ce moment, je vais avoir besoin d’un peu de temps pour le réaliser! Mais je suis tellement contente! », a dit Charron.

Avec à peine trois ans d’expérience de compétition en haltérophilie, cette athlète naturelle de 25 ans a pris plusieurs chemins en route vers sa médaille et son record aux Jeux du Commonwealth. Une compétitrice de CrossFit, c’est après plusieurs blessures que l’ancienne gymnaste et artiste de cirque de l’École de Cirque de Québec a changé de cap.

 « Après avoir quitté le monde de l’École de Cirque, je n’ai jamais vraiment pensé à d’autre chose », a partagé Charron, radieuse. « Avant d’être artiste de cirque, j’étais gymnaste et comme toutes les autres petites filles, je voulais gagner une médaille d’or en compétition mais avec toutes mes blessures, il a fallu que je fasse des choix. Après la gymnastique, le cirque, le CrossFit, je n’aurais jamais pensé que c’était possible de participer aux Jeux du Commonwealth. »

Charron en profitera pour célébrer, regarder le reste de la compétition aux Jeux du Commonwealth pour ensuite rentrer à la maison et poursuivre ses études en gestion des affaires au Canada. Lorsqu’on lui demande le secret de sa préparation, Charron partage :

« C’est ma première fois aux Jeux du Commonwealth, c’est une nouvelle pression et j’apprends encore comment gérer la pression à un événement de cette envergure. Je savais que j’étais capable de gagner l’or et je savais que je pouvais briser des records mais il fallait que je gère la pression et le stress et il fallait que je sois prête à le faire mentalement. »

L’haltérophilie se poursuit à Gold Coast le 8 et 9 avril. Les haltérophilies canadiens compétitionneront dans cinq des six catégories à l’horaire.

Patrick Kenny

0481742861