Audrey Lacroix: rêver encore, apprendre encore

Audrey Lacro

par Clarissa Andersen

Audrey Lacroix savait à un  jeune âge qu’elle aimait la natation, qu’elle y était bonne et qu’elle voulait en faire plus. Même si on lui a souvent dit qu’elle était trop petite pour aller loin, Lacroix a ignoré les remarques négatives, a suivi son cœur et a tenu solidement ce qu’elle croyait qu’elle était capable.

« Vous devez vraiment ne pas être trop influencée par d’autres personnes. Quand vous voulez faire quelque chose, un rêve, vous devez vraiment y croire, savoir ce que vous voulez et ne laisser personne vous en distraire ou vous dire que c’est impossible ou que cela ne se produira pas »

— Audrey Lacroix

Une spécialiste du papillon de 32 ans de Pont-Rouge, au Québec, Lacroix est une vétéran dans son sport et proche de la fin de sa carrière en natation. Elle croit, maintenant plus que jamais, qu’il est important de conserver son avantage compétitif en prenant des risques et en continuant d’essayer de nouvelles choses.

« Il y a un danger à faire les choses de la manière dont vous les avez toujours faites et de ne pas essayer quelque chose de nouveau. Cela peut nuire à votre performance », dit-elle.

Lacroix a pris un tel risque quand elle a déménagé de Montréal à Toronto pour s’entraîner au Centre de haute performance – Toronto de Natation Canada avec l’entraîneur-chef Ben Titley. Tandis qu’elle se voit comme une meneuse et quelqu’un auprès de qui d’autres peuvent apprendre dans l’équipe, elle comprend qu’elle doit aussi continuer d’apprendre.

« Vous pouvez apprendre de tout le monde. J’ai appris des choses avec des plus jeunes dans l’équipe et je l’accepte », dit-elle.

Même si Lacroix a vécu plusieurs hauts au cours de sa période comme athlète, elle a aussi subi des bas débilitants. Diagnostiquée avec un désordre d’anxiété en 2011, Lacroix a sérieusement envisagé abandonner complètement la natation.

« J’ai toujours été anxieuse mais je pense qu’à un moment j’ai perdu le contrôle. Si j’avais dit quelques mois plus tôt: ‘Les filles, je ne me sens pas bien, peut-être que je devrais parler à quelqu’un,  voir quelqu’un,’ alors cela m’aurait beaucoup aidée, dit-elle.

« Mais j’ai attendu trop longtemps et quand j’ai levé ce drapeau même ma santé physique avait de la difficulté et de toute évidence ma santé mentale n’était pas très bonne.

Après avoir vécu ce que l’anxiété peut faire à une athlète, Lacroix encourage les autres à parler à d’autres personnes si elles ont des problèmes mentalement.»

En tant que nageuse compétitive la carrière de Lacroix l’a conduite partout sur le globe où elle a connu plusieurs moments fantastiques. Un des plus grands faits saillants jusqu’à maintenant a été de gagner une médaille d’or aux Jeux du Commonwealth de 2014 à Glasgow, en Écosse.

« Je la voulais vraiment et c’était mon objectif, mais je savais que ce serait difficile et en quelque sorte que les chances étaient minces. Je n’étais pas une des favorites avant la course. »

D’autres moments qu’elle n’oubliera jamais sont gagner la médaille d’or aux Jeux panaméricains de 2015 à Toronto, et bien sûr, faire partie de trois équipes olympiques canadiennes.

« Quand vous allez aux Jeux olympiques et que vous êtes là sur les blocs, vous savez que c’est ce moment. Vous vouliez être là et maintenant vous y êtes et vous devez nager, dit-elle.

« Vous regardez les vidéos et vous vous dites oh yeah, j’étais une de ces athlètes. Ce que j’ai eu la chance de vivre était pas mal spécial. »

Pour l’avenir Lacroix pense et son entraînement est concentré sur les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil, avec une place parmi les huit premières et un record personnel comme objectifs.

Nourrir les idées avec Audrey Lacroix

Que faut-il pour nourrir la passion d’une championne féminine? Il faut de l’entraînement, du soutien, de la détermination, de la persévérance, de la volonté et, bien sûr, une diète équilibrée remplie d’aliments nutritifs dont au moins trois portions quotidiennes de produits laitiers. Voici un aperçu de ce qu’il faut pour nourrir la passion d’Audrey Lacroix.

Quel genre d’entraînement faites-vous en plus de nager?

Nous levons des poids parce que nous devons être plus forte, nous faisons beaucoup de travail du tronc, et nous faisons aussi du yoga une fois par semaine. Il y a un mur d’escalade ici au Centre sportif panaméricain de Toronto donc nous l’utilisons une fois par semaine et c’est vraiment amusant.

À quoi ressemble votre journée typique de nourriture?

J’essaie de manger des choses qui sont vraiment nutritives. Je n’ai pas d’aliments qui me sont interdits, je n’aime pas penser de cette manière. Je n’ai jamais beaucoup d’une chose qui n’est pas bonne pour moi.  Je mange simplement tout avec modération donc je me sens bien parce que je ne suis pas obsédée par la nourriture.

Quelles sont les choses favorites que vous mangez?

Mon aliment préféré est le yogourt grec. Vous pouvez en mettre dans les smoothies, dans vos céréales et j’aime vraiment cela. J’aime aussi le fromage. Mon favori est le brie d’une fabrique de fromage près d’où mes parents vivent. Nous en avons avec des poires, des canneberges et des  noix. Nous le plaçons dans le four et ensuite l’étendons sur du pain ou des biscuits.

Vous voyez-vous comme une modèle pour les jeunes athlètes canadiennes?

C’est difficile parce que je fais toujours de la compétition, je suis encore là, j’essaie encore de réaliser des choses. J’essaie de redonner un peu et pour moi la manière que j’ai trouvée pour pouvoir inspirer d’autres athlètes et redonner aux collectivités est de donner des conférences dans les écoles secondaires et même des écoles primaires sur suivre vos rêves.

Si vous pouviez aller n’importe où au monde où voudriez-vous aller?

Je pense que j’aimerais aller à Paris.

BioFR

Pour en apprendre plus sur les réalisations et la carrière d’Audrey Lacroix vous pouvez voir son portrait à https://www.swimming.ca/en/swimmer/4043702/.

Clarissa Andersen est une femme ordinaire, une mère, une auteur et une amateur de conditionnement passionnée par aider les gens à vivre une vie plus saine et plus heureuse. Suivez la dans Instagram @everydayclair ou aimez sa page Facebook Everyday Clair.