RUBRIQUE SPÉCIALE DE JCC - Liens vers nos légendes : Chantal Petitclerc
Chantal Petitclerc est une athlète canadienne en course en fauteuil roulant qui a, au cours de sa carrière, fracassé de multiples records en plus d’inspirer les gens à travers la planète par sa passion, son dévouement et ses performances sportives extraordinaires.
Petitclerc a fait partie intégrante de quelques-uns des moments les plus mémorables de l’histoire des Jeux du Commonwealth, y compris comme porte-drapeau aux cérémonies d’ouverture et comme médaillée canadienne aux premiers Jeux complètement intégrés.
« Certains des meilleurs moments de mes vingt ans de carrière d’athlète de haute performance sont liés au mouvement du Commonwealth », déclare l’athlète de 40 ans.
En 2002, elle a été la première athlète ayant un handicap à remporter une médaille pour l’équipe de son pays lorsqu’elle a remporté l’or au 800 mètres aux Jeux de Manchester, en Angleterre. C’était la première édition des Jeux du Commonwealth où les épreuves pour athlètes d’élite handicapés étaient entièrement intégrées, c’est-à-dire que toute médaille remportée par des athlètes ayant un handicap comptait au décompte total des médailles de leur pays.
UNE CARRIÈRE PROLIFIQUE
- 5 Paralympiques (Barcelone, Atlanta, Sydney, Athènes, Beijing)
- 2 médailles d’or aux Jeux du Commonwealth (2002 et 2006)
- 21 médailles paralympiques (dont 14 d’or)
- 5 records du monde (100m, 200m, 400m, 800m et 1500m)
- 5 records paralympiques (100m, 200m, 400m, 800m et 1500m)
- 1 médaille d’or olympique au 800m (sport de démonstration) à Athènes en 2004
« La décision qu’a prise [la Fédération des] Jeux du Commonwealth qu’une performance est une performance, peu importe si elle est réalisée en fauteuil roulant ou non, m’a vraiment tenue à cœur », avoue-t-elle. « C’était l’une de mes meilleures médailles à vie. »
Née le 15 décembre 1969 à Saint-Marc-des-Carrières, au Québec, Petitclerc a perdu l’usage de ses jambes à l’âge de treize ans, à la suite d’un accident. C’était Gaston Jacques, son professeur d’éducation physique, qui l’avait convaincue de pratiquer la natation pour qu’elle développe sa force et son endurance. Lorsqu’elle avait 18 ans, Pierre Pomerleau, un entraîneur à l’Université Laval, à Québec, l’a initiée à l’athlétisme en fauteuil roulant.
Depuis, elle est devenue la seule athlète du Canada à remporter des médailles aux Olympiques, aux Paralympiques et aux Jeux du Commonwealth.
Selon elle, ses expériences aux Jeux du Commonwealth ont joué un rôle clé dans son développement d’athlète de haute performance.
« Les Jeux du Commonwealth n’obtiennent pas le crédit qu’ils méritent », relate Petitclerc. « Ils sont une étape très importante du développement des meilleurs athlètes. Les Jeux sont vraiment un test incroyable. »
« On vit toujours une solide expérience sportive aux Jeux du Commonwealth, mais au-delà de ça, les Jeux sont aussi une superbe expérience sur le plan humain. Ils possèdent une ambiance et une âme particulières. Tout le monde vous le dira : une fois sur place, on a le sentiment de faire partie d’une grande famille. »
Aux Jeux du Commonwealth de 2006 à Melbourne, en Australie, Petitclerc a été choisie comme porte-drapeau de l’équipe canadienne aux cérémonies d’ouverture : la première athlète ayant un handicap à le faire.
« Lorsqu’on a annoncé que je serais porte-drapeau, je me demandais comment les autres athlètes réagiraient », note Petitclerc, en ajoutant qu’à ce moment-là, l’inclusion complète des sports paralympiques aux Jeux n’en était qu’à ses débuts. « Mais tellement d’athlètes m’ont félicitée et étaient vraiment heureux pour moi. »
« Ça m’a touché » dit-elle. « J’ai vraiment apprécié le message qu’envoyait la décision de l’équipe canadienne. Ils ne nommaient pas vraiment un athlète paralympique pour porter le drapeau, ils nommaient une médaillée d’or et une l’une des favorites pour remporter l’or à nouveau. »
« Ce fut moment très émouvant pour moi. Ça faisait des années que je me battais à dire : « Je ne suis pas seulement une personne en fauteuil roulant, je suis une athlète » et c’était la preuve que mon message avait finalement passé. »
Il y a déjà bien longtemps que Petitclerc se dévoue à l’accès universel au sport.
« Ce n’est pas tout le monde qui participe au sport qui accédera au podium », note Petitclerc. « Toutefois, on y apprend la valeur de la discipline, du travail acharné et de l’amitié, des valeurs qui demeureront toute la vie, bien après la fin de l’entraînement. »
« Je crois que le sport est un outil génial pour tout le monde, à l’échelle de la planète, même dans les endroits où la vie n’est pas facile; le sport peut faire rêver les gens et leur donner l’espoir d’atteindre leur plein potentiel. »
Évidemment, Petitclerc se fait aussi porte-parole du soutien gouvernemental et communautaire du sport de haute performance.
« Soutenir le sport de haut niveau ne signifie pas seulement appuyer quelques individus dans la quête d’une médaille », affirme-t-elle. « C’est soutenir une philosophie globale qui repose sur le sport, la santé physique et le désir de vivre dans une communauté et un pays sains et actifs. »
Aujourd’hui, Petitclerc poursuit son entraînement et participe à des marathons sur route, en plus d’avoir publié son premier livre 16 jours à Pékin. De plus, elle est une conférencière très prisée et partage son histoire avec des groupes de tous les milieux, au Canada, comme à l’étranger.
Pour en apprendre davantage au sujet de Chantal Petitclerc, visitez : www.chantalpetitclerc.com.