Emily Overholt : Continuer à apprendre et à s’améliorer
par Clarissa Andersen
Passer de l’adolescence à l’âge adulte est parfois compliqué. S’entraîner à être une athlète de haut niveau exige une intensité incommensurable. À 18 ans, la plus jeune membre de l’équipe nationale, Emily Overholt, navigue avec maturité entre ces deux univers.
« Je suis partie de la maison, cette année, alors j’ai dû apprendre à faire la cuisine et à m’alimenter correctement sans aide, déclare la jeune femme.
« Cela fait un peu plus d’un mois, et même si je me familiarise encore avec l’art de cuisiner, j’ai appris beaucoup de choses. »
Malgré son jeune âge et le fait que sa carrière commence à peine, cette nageuse polyvalente de West Vancouver (Colombie-Britannique) a déjà connu bien des hauts et des bas de la natation de compétition.
Avec autant de classe qu’une compétitrice aguerrie, elle a géré une situation difficile aux Jeux panaméricains de Toronto en 2015. Elle pensait avoir remporté la médaille aux quatre nages individuelles sur 400 mètres, mais elle a vite compris qu’elle avait été disqualifiée.
« J’étais bien sûr très déçue d’avoir été disqualifiée, parce que je voulais gagner l’or pour le Canada, mais je savais tout de même que j’avais bien nagé. J’avais une autre épreuve le soir-même et une encore le lendemain matin, alors j’ai essayé de me sortir cet échec de la tête, dans la mesure du possible »
— Emily Overholt
« J’étais bien sûr très déçue d’avoir été disqualifiée, parce que je voulais gagner l’or pour le Canada, mais je savais tout de même que j’avais bien nagé. J’avais une autre épreuve le soir-même et une encore le lendemain matin, alors j’ai essayé de me sortir cet échec de la tête, dans la mesure du possible », dit-elle.
Comme elle devait se concentrer sur la prochaine course et rencontrer la foule de journalistes en quête d’une histoire, elle a maîtrisé ses émotions et fait de son mieux.
« Rencontrer les médias après une grosse déception est toujours difficile, mais je voulais dire aux Canadiens que j’allais passer outre la disqualification pour me préparer à la prochaine épreuve. »
Déterminée, sans faire de chichis, Overholt s’est préparée pour la finale du 400 m libre en dormant le plus possible; elle a terminé la course avec une médaille d’or et un sentiment de soulagement.
« J’ai eu l’impression que cela compensait ma disqualification. Être debout sur la plus haute marche de podium et sentir le soutien de la foule, ce fut un moment tout à fait incroyable », dit-elle.
Même si les hauts et les bas de la compétition sont parfois extrêmes, Overholt éprouve encore du plaisir à être dans l’eau et elle anticipe les courses avec trépidation.
« J’adore les compétitions. Je pense que le plus difficile en natation, c’est d’attendre d’avoir la chance d’être en compétition.
« Les Championnats du monde cet été duraient huit jours, et la nage dans laquelle j’étais la meilleure, le 400 mètres QNI, avait lieu le dernier jour; alors, j’ai trouvé difficile d’attendre aussi longtemps dans un tel état d’excitation. »
Comme elle a grandi en admirant d’autres athlètes féminines, comme Clara Hughes, la jeune nageuse ne se voit pas comme un chef de file.
« Il n’y a pas si longtemps, je rêvais de représenter le Canada, mais le sport est une industrie dominée par les hommes. C’est pourquoi à titre d’athlète féminine, j’espère inspirer les jeunes Canadiens à faire ce qu’ils aiment. Que ce soit en sport ou dans un autre domaine, il faut poursuivre ses rêves », dit-elle.
Il y a toujours place à l’amélioration, il y a toujours quelque chose à apprendre dans toutes les facettes de la vie, mais la jeune femme estime que sa difficile expérience en natation lui a enseigné bien des choses qu’elle n’aurait pas apprises autrement.
« Tout ce que j’ai vécu aux Jeux panaméricains m’a appris à gérer l’adversité, et même si ce fut une grande déception au moment où c’est arrivé, je sais que cela a fait de moi une meilleure nageuse », affirme-t-elle.
« J’apprends encore beaucoup de choses sur la natation de compétition à l’échelle internationale et je sais que cette expérience me sera utile un jour.»
Nourrir la passion d’Emily Overholt
Que faut-il pour nourrir la passion d’une championne féminine? Il faut de l’entraînement, du soutien, de la détermination, de la persévérance, de la volonté et, bien sûr, une alimentation équilibrée, riche en nutriments et comprenant au moins trois portions quotidiennes de produits laitiers. Voici un aperçu de ce qu’il faut pour nourrir la passion d’Emily Overholt.
Combien d’heures vous entraînez-vous par semaine?
Je nage neuf fois par semaine et je m’entraîne en salle avant chaque séance de natation. Au total, cela fait environ 25 heures par semaine d’entraînement.
Quel est un de vos aliments préférés?
Le yogourt grec est ce que je préfère manger après mon entraînement du matin; je peux en mettre dans un « smoothie » ou y ajouter des céréales. D’habitude, je mets du granola et du miel, et c’est vraiment délicieux. C’est assez rassasiant après un entraînement difficile.
Quels objectifs vous êtes-vous fixés?
J’ai pris une pause dans mes études cette année pour me consacrer à l’entraînement puisque c’est une année olympique. En ce moment, je me prépare aux essais olympiques qui se tiendront en avril et j’espère me rendre aux Jeux olympiques l’été prochain.
Après la fin de votre carrière en natation, que voulez-vous qu’on se rappelle à votre sujet?
Comme athlète féminine, j’espère être un jour une source d’inspiration pour les jeunes filles qui veulent faire ce sport. Quand j’étais plus jeune, il y avait beaucoup de personnes que j’admirais en natation, en particulier des athlètes féminines, alors j’espère un jour être un modèle pour de jeunes nageuses, moi aussi.
Quelle série télévisée écoutez-vous en ce moment?
Dre Grey, leçons d’anatomie.
Quel livre lisez-vous en ce moment?
Je lis en ce moment Cœur ouvert, esprit ouvert de Clara Hughes.
Quel est l’endroit favori où vous êtes déjà allée en voyage?
La Grèce.
Quelles seraient vos vacances de rêve?
En Asie du Sud-Est, comme en Thaïlande ou en Indonésie.
Pour en apprendre davantage sur les réalisations et la carrière d’Emily Overholt, vous pouvez consulter son portrait à https://www.swimming.ca/fr/nageur/emily-overholt/
Clarissa Andersen est une femme ordinaire, une mère, une auteure et une passionnée du conditionnement qui veut aider les gens à être en meilleure santé et plus heureux au quotidien. Facebook: Everyday Clair, Instagram @everydayclair.