L’importance du plaisir
par Ryan Pelley, agent SportSTAGES | Sainte-Hélène, le 26 avril 2013
Demain, je dois prononcer un discours.
J’ai été invité à ouvrir la Journée de l’athlétisme des écoles primaires ici, à Sainte-Hélène. L’événement inclura diverses disciplines telles le sprint, le relais, le saut en hauteur et le saut en longueur pour les élèves de six à onze ans.
Au cours des dernières semaines, j’ai passé un peu de temps à suivre Nick Stevens, le co-président de l’Association nationale de sport amateur de Sainte-Hélène (NASAS) et le fondateur du New Horizons Youth Club – qui utilise le sport pour sensibiliser les jeunes à divers sujets comme l’adoption d’un mode de vie sain. Aux côtés de monsieur Stevens et de son personnel, nous avons entraîné les élèves en vue de la compétition. Tout en aidant, j’ai commencé à penser à ce que j’allais dire aux jeunes à l’occasion de mon discours d’ouverture.
Comment partagerais-je mon message de l’importance du sport et du développement de manière à le rendre pertinent à ce groupe d’âge?
J’ai déjà entendu qu’il est bon de connaître son public si l’on veut passer son message. Dans cette optique, j’ai repensé à ce que le sport signifiait pour moi quand j’avais cet âge. À six ans, ce n’était certainement pas la capacité du sport à contribuer à l’amélioration de la société, ou de sa capacité à ouvrir des portes dans le futur pour un athlète engagé qui m’importaient. C’était tout simplement une question de plaisir. À six ans, je passais mon temps à courir après un ballon de soccer, à renverser du jus d’orange sur mes vêtements ou à creuser un trou vers la Chine dans ma cour arrière avec mon frère.
Ce qui m’amène à mon observation suivante – qui n’a rien à voir avec la possibilité réelle de creuser un trou vers la Chine et les implications d’une telle action – mais celle de l’importance du plaisir. Lorsque je m’amusais à faire du sport en grandissant, on m’a enseigné plusieurs choses sans que je ne m’en rende vraiment compte. Lorsque je repense à tout ce que le sport m’a appris et a contribué à la personne que je suis devenue, je reviens sur sa capacité d’unir les gens dans un objectif commun, au sentiment magique de succès à la suite d’une longue route de dévouement, et aussi, à quel point la passion pour ce qu’on aime peut nous mener loin.
Je suis chanceux de pouvoir faire quelque chose qui me tient à cœur, et même si ce n’est pas toujours facile, j’y prends beaucoup de plaisir. L’une des meilleures décisions que j’ai prises a été de mettre le plaisir au premier plan –une décision que j’aurais pu prendre beaucoup plus facilement si j’avais la capacité de placoter de mon avenir avec ce petit garçon de six ans recouvert de jus d’orange. En grandissant, on doit accepter des responsabilités, mais pas nécessairement au détriment du plaisir. À chaque matin, je place une importance égale au plaisir et à la responsabilité afin qu’ils se complémentent; jusqu’à présent cette attitude m’a bien servie.
Alors demain, lorsque je m’adresserai aux quelque deux cents enfants à l’occasion de la Journée de l’athlétisme, je m’assurerai de leur parler de l’importance du plaisir.
Et voilà ma perspective à mon 60e jour à Sainte-Hélène,
Ryan