2022 Mentor Coach

Carmyn James

Objectifs du WCIP de CSC

  • Offrir aux entraîneures stagiaires du mentorat continu avec une entraîneure mentore ou un entraîneur mentor d’expérience dans le cadre d’un contexte pratique d’entraînement national ou international, des possibilités élargies de perfectionnement professionnel et des occasions d’apprentissage.
  • Créer un réseau de soutien durable pour toutes les stagiaires et tous les mentors.
  • Accroître le nombre d’entraîneures de haut niveau dans le sport du Commonwealth au Canada.

Entraîneure mentore : Carmyn James, EPA

« Le WCIP de CSC est important pour moi parce qu’il s’agit d’un programme STRUCTURÉ visant à soutenir les entraîneures prometteuses. »

Sport : Athlétisme

Emploi : Carmyn est gestionnaire technique des programmes à Athletics Alberta et responsable du développement des athlètes, des entraîneurs et des officiels.

Entraîneure stagiaire : Jessica Zelinka

Parcours athlétique : Tout au long de ses études secondaires à Richmond, en Colombie-Britannique, Carmyn était souvent choisie athlète féminine de l’année en volleyball, en basketball et en athlétisme. Une fois à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), elle a dû choisir entre le volleyball et l’athlétisme. Elle a choisi l’athlétisme et s’est spécialisée dans le saut en hauteur. Carmyn a participé aux championnats de l’Union sportive interuniversitaire canadienne (USIC), aujourd’hui connue sous le nom de U Sports. UBC lui a même décerné un Prix Big Block qui récompense l’excellence sportive, en dépit du fait que Carmyn a été opérée des deux genoux pendant ces années.

Pourquoi une carrière d’entraîneure? Après avoir obtenu un baccalauréat en éducation physique en 1984, Carmyn a entamé des études supérieures en blessures sportives dans le but de devenir thérapeute du sport. Au milieu de sa première année, son entraîneur, le regretté Wilf Wedmann, lui a suggéré de se renseigner sur le programme de science de l’entraînement et de changer de spécialisation. N’ayant jamais eu de femme comme entraîneure, cette profession ne lui était jamais venue à l’esprit. Cela dit, elle a changé de cap et obtenu une maîtrise en éducation physique avec spécialisation en science de l’entraînement en 1988. 

Cheminement professionnel d’entraîneure : Carmyn, entraîneure professionnelle agréée (EPA) et entraîneure niveau 4 du Programme national de certification des entraîneurs (PNCE), a commencé comme entraîneure adjointe de l’équipe masculine et féminine d’athlétisme de l’Université de la Colombie-Britannique pendant ses études de maîtrise. Après avoir obtenu son diplôme, le directeur des sports de l’université, Bob Hindmarch, l’a recrutée comme entraîneure-chef de l’équipe d’athlétisme des Thunderbirds sur la recommandation de Thelma Wright, la première femme à assumer le rôle d’entraîneure-chef d’une équipe masculine à l’Université. Carmyn a occupé ce poste jusqu’en 2000. 

Une de ses athlètes ayant connu le plus de succès est la spécialiste du saut en hauteur Jeannie Cockcroft, membre de l’équipe nationale à plusieurs reprises dans les années 1980. Elle a participé à des Coupes du monde, aux Jeux du Commonwealth, à deux Jeux mondiaux universitaires et aux essais olympiques de 1988, qu’elle a manqués en raison d’une blessure.

Chaque année de son mandat, Carmyn a mené les Thunderbirds aux championnats de l’USIC et, en 1992, elle a été nommée entraîneure de l’année de l’USIC. Elle a été présidente des associations d’athlétisme pour l’Association sportive universitaire de l'Ouest canadien et l’USIC. Au cours de cette période, elle a été nommée huit fois à titre d’entraîneure pour l’équipe nationale et coordonnatrice des sauts pour Athlétisme Canada. Par ailleurs, Carmyn a été entraîneure-chef de l’équipe senior d’athlétisme du Canada aux Championnats du monde de 1995, la première femme de l’histoire canadienne à occuper un tel poste.

Par la suite, Carmyn s’est envolée pour Honolulu pour devenir l’entraîneure-chef des Rainbow Wāhine, l’équipe féminine d’athlétisme de l’Université d’Hawaii. Au cours des 17 années qui ont suivi, elle a ressuscité un programme de la Division 1 de la NCAA qui a fini par acquérir une renommée sportive et scolaire nationale. En 2010, elle a entraîné Amber Kaufman, championne du saut en hauteur de la NCAA. Pendant son mandat à Hawaii, Carmyn a suivi la formation de la Women Coaches Academy de la NCAA.

En 2017, Carl Georgevski a demandé à Carmyn de se joindre à son personnel d’entraînement à l’Université de Toronto. Parmi ses athlètes figurait Emily Branderhorst, la sauteuse en hauteur universitaire du Canada. Carmyn a ainsi poursuivi son parcours en acquérant d’autres compétences : formatrice de responsables du développement des entraîneur(e)s du PNCE, personne-ressource du PNCE, évaluatrice d’entraîneur(e)s du PNCE et mentore à Athlétisme Canada.

Avec l’arrivée de la COVID-19 en 2019, Carmyn est déménagée en Alberta pour s’assurer de la santé de sa mère. Elle a rejoint Athletics Alberta en janvier 2021 en tant que gestionnaire technique du développement. À ce jour, elle a organisé des formations du PNCE pour 218 entraîneurs et entraîneures et a guidé la certification du PNCE de 33 entraîneurs. Elle a également organisé et animé des ateliers de perfectionnement des entraîneurs d’Athletics Alberta mettant en vedette quatre des entraîneurs les plus éminents du Canada.

Importance du WCIP de CSC pour Carmyn : À ses débuts comme entraîneure, Carmyn a reçu beaucoup de soutien : Wilf Wedmann, Lionel Pugh, Brian McCalder, Dr Gary Sinclair, Carl Georgevski, Dr Dick Mosher, Bob Hindmarch, Denis Landry, Gerard Mach, Alex Gardner, Thelma Wright et Donna Baydock, pour n’en nommer que quelques-uns. « On n’appelait pas cela du mentorat à l’époque et il n’y avait rien de formel, mais ces personnes ont joué un rôle important dans ma vie en éveillant mon intérêt, en m’ouvrant des portes et en me donnant des conseils. Sans eux, je n’aurais certainement pas connu une carrière professionnelle d’entraîneure. J’ai eu la chance d’avoir des leaders d’exception dans mon entourage et je suis très reconnaissante de leur soutien. Cependant, ce mentorat n’était ni planifié, ni structuré. J’ai eu de la chance. »

« Le WCIP de CSC est important pour moi parce qu’il s’agit d’un programme STRUCTURÉ visant à soutenir les entraîneures prometteuses. Le soutien financier est une chose, mais je suis très impressionnée par le programme de formation et la liste de conférencières invitées inspirantes. Même si j’ai été recrutée pour être mentore, j’ai l’impression d’être aussi une mentorée. À la fin de chaque session, je me dis : « Wow! Où étaient ces occasions de perfectionnement professionnel lorsque j’étais une entraîneure novice? ». Le WCIP du CSC ne fait pas que recruter plus de femmes dans le domaine de l’entraînement, il les prépare à devenir les meilleures leaders sportives qu’il soit. De plus, un plus grand nombre de femmes dans des rôles de leadership devrait faciliter le recrutement de la prochaine génération.

Importance du WCIP de CSC pour Jessica : « Jessica a le potentiel de faire partie de la crème de l’entraînement au Canada. Non seulement elle connait à fond les aspects techniques, physiques et psychologiques du sport parce qu’elle a participé à deux Jeux olympiques en heptathlon, elle est aussi animée par la passion d’aider les autres à atteindre leur plus haut niveau de réussite. Les athlètes la respectent d’entrée de jeu en raison de ses accomplissements sportifs. De là, le WCIP de CSC permet à Jessica d’acquérir des compétences plus générales mais essentielles pour devenir une entraîneure de haut niveau efficace, notamment les compétences de leadership, de communication et d’organisation. Plus important encore, la formation du WCIP de CSC donnera à Jessica la confiance nécessaire pour devenir une leader.

Malgré plusieurs médailles internationales, de superbes performances olympiques et plus de cinq années d’expérience en tant qu’entraîneure, Jessica se demandait si elle était qualifiée pour postuler au poste d’entraîneur-chef de l’Université de Calgary. Heureusement pour nous tous, elle l’était et elle l’a fait.